Trois ans après l’adoption de la loi sur la protection des élèves contre les violences à caractère sexuel, les autorités durcissent le ton.

Le ministère des Enseignements primaire et secondaire, Prof. Dodzi Komlan Kokoroko a enclenché une phase de répression, avec des sanctions appliquées aux auteurs, qu’ils soient élèves ou enseignants.

Le cas le plus récent remonte à mars 2025, dans la région des Plateaux, où une quarantaine d’élèves ont été sanctionnés pour avoir mis enceintes leurs camarades.

“La loi a frappé. Tous les auteurs ont été amenés à répondre de leurs actes”, a affirmé Françoise Simala, responsable de la Cellule genre au ministère.

La loi est claire :

Pédophilie : de 10 à 20 ans de prison, assortis d’une amende de 25 à 50 millions FCFA.

De 1 à 5 ans de prison et la même amende pour abus de pouvoir.

Grossesse sur une apprenante : de 1 à 5 ans de prison et jusqu’à 5 millions FCFA d’amende. La peine est doublée en cas d’abus de pouvoir.

Viol : de 10 à 25 ans de prison, portée à 30 ans si la victime est mineure.

Ces mesures s’accompagnent d’une vaste campagne de sensibilisation.

Une tournée nationale, récemment clôturée à Lomé, a permis d’informer plus de 30 000 élèves dans 14 préfectures.

Objectif : faire connaître la loi et prévenir les actes de violence.

“Nul n’est censé ignorer la loi. L’école doit renouer avec les valeurs éthiques et morales”, a rappelé Mme Simala, soulignant que la répression ne se substitue pas à la prévention.

Le gouvernement entend maintenir cette double approche afin de protéger les élèves et d’assainir l’environnement scolaire.

Togoreport/Landrykoss

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