Togo : Le MEPS renforce la lutte contre les violences sexuelles en milieu scolaire à travers une campagne nationale

Le ministère des Enseignements primaire et secondaire (MEPS) intensifie son combat contre les violences sexuelles en milieu scolaire avec une vaste campagne de sensibilisation.

Du 30 mars au 10 avril 2025, la Cellule genre du MEPS, en collaboration avec le Projet d’Amélioration de la Qualité et de l’Équité de l’Éducation de Base (PAQEEB), a parcouru les 7 régions éducatives du Togo pour informer et mobiliser les élèves contre ce fléau.

Une mobilisation nationale pour briser le silence

Plus de 25 000 jeunes ont été touchés dans 20 localités, dont Ogou, Dapaong, Mango, Kloto, Tchaoudjo, et Lomé. À travers des causeries éducatives, des projections de courts métrages et des échanges interactifs, les équipes du MEPS ont encouragé les élèves à dénoncer les violences subies ou observées.

L’accent a été mis sur l’utilisation du numéro vert 8250, un outil anonyme et gratuit permettant de signaler tout abus. Mme SIMALA Françoise, responsable de la Cellule genre, insiste : « Ce numéro n’est pas seulement un moyen de dénonciation, mais un levier pour construire un environnement scolaire sûr et inclusif. »

Un cadre juridique renforcé

Cette initiative s’appuie sur la loi du 2 décembre 2022, qui interdit les violences sexuelles en milieu scolaire, protège les filles enceintes pour qu’elles puissent poursuivre leur scolarité, et durcit les sanctions contre les auteurs.

En parallèle, des jeunes ambassadeurs (12-21 ans) ont été formés pour relayer les messages de prévention dans leurs écoles et communautés, renforçant ainsi l’impact durable de la campagne.

Le numéro vert 8250 : une bouée de sauvetage

Mis en place en 2021, ce dispositif permet aux élèves, enseignants et parents de signaler anonymement toute violence ou situation mettant en péril la sécurité scolaire.

Avec cette mobilisation, le Togo réaffirme son engagement pour une éducation égalitaire et protégée, où chaque enfant peut apprendre sans craindre la violence.

Togoreport/Landrykoss

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