
Atakpamé, 8 juin 2025 – La préfecture de l’Ogou a vibré le vendredi 6 juin 2025 au rythme des prières de l’Aïd El Kébir (Tabaski), célébrée par les musulmans sur quatre sites emblématiques d’Atakpamé.
Placée sous l’égide de l’Union musulmane du Togo (UMT), cette fête sacrée a uni foi et appels à la paix nationale, réunissant fidèles, autorités civiles et religieuses dans un élan de fraternité.

Quatre lieux stratégiques ont accueilli les prières : le terrain de l’EPP Agbonou CEET, le Lycée d’Agbonou, le complexe sportif de Neykonakpoè et le stade municipal d’Atakpamé.
Cette organisation, pilotée par les sections locales de l’UMT, visait à faciliter l’afflux massif des fidèles tout en respectant les impératifs de sécurité et de recueillement.

Le complexe sportif de Neykonakpoè a concentré les regards avec la présence du gouverneur de la région des Plateaux, le général de brigade Dadja Maganawé, entouré d’autorités traditionnelles, administratives et de prêtres catholiques – symbole fort de l’unité interreligieuse locale.
Dirigée par El Hadj Akondo Mohamed Awali, adjoint à l’imam de la mosquée centrale d’Atakpamé, la prière a souligné les piliers spirituels et sociaux de la Tabaski.

Dans son homélie, l’imam a insisté sur les valeurs de sacrifice, de partage et de solidarité, rappelant leur rôle dans la consolidation de la paix au Togo et dans le monde. « Renforcez la cohésion sociale et priez pour votre nation », a-t-il exhorté, soulignant l’importance de l’engagement citoyen dans un contexte de tensions régionales.
Sur tous les sites, les fidèles ont exprimé leur gratitude envers Allah pour « la vie, la santé et le travail », tout en implorant Sa bénédiction pour les autorités togolaises, notamment le Président du Conseil Faure Gnassingbé.

Ces invocations s’inscrivent dans une tradition nationale, où les fêtes religieuses servent de catalyseur pour l’unité et la stabilité. Le gouverneur Maganawé a salué cette ferveur, rappelant que « la paix est le socle du développement » – un écho aux messages présidentiels diffusés à l’occasion.
La célébration a également honoré le 5ᵉ pilier de l’Islam (le pèlerinage à la Mecque), rappelant l’épisode coranique du sacrifice d’Ibrahim. Comme le veut la tradition, des moutons ont été immolés après la prière, suivis d’une distribution de viande aux plus démunis – geste de charité incarnant l’esprit de partage de la Tabaski 9. Cette dimension sociale a été renforcée par la présence d’autorités chrétiennes, illustrant le « vivre-ensemble » cher à la préfecture de l’Ogou.

En clôture, l’UMT a souligné le succès d’une célébration mariant fidélité religieuse et conscience citoyenne. Alors que le Togo traverse une période de défis sécuritaires régionaux, ces prières collectives rappellent que la foi peut être un rempart contre les divisions.
Comme le résume un fidèle : « Sacrifier un mouton, c’est aussi sacrifier nos égoïsmes pour construire un pays plus juste. »
Togoreport/Landrykoss