Le Togo lance la première édition de la Semaine Nationale des Aires Protégées, qui se tiendra du 26 novembre au 2 décembre sur l’ensemble du territoire.
Cette initiative, portée par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, marque une étape clé dans les efforts de conservation de la biodiversité, gravement menacée par le braconnage et les occupations anarchiques.
Le Togo, qui avait créé il y a plusieurs décennies 83 aires protégées couvrant une superficie de 793 300 hectares (environ 14% du territoire), voit aujourd’hui une grande partie de ces espaces fragilisés.
Ces aires comprennent les parcs nationaux, les réserves de faune et les forêts classées.
Ces espaces jouent un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité et abritent une grande variété d’espèces.
Le guépard, la girafe et le chimpanzé ont disparu du territoire togolais à cause de la dégradation de leurs habitats.
Face à ces défis, le gouvernement, avec le soutien de ses partenaires, a pris plusieurs mesures comme la protection de 14 sites prioritaires représentant 578 246 hectares (10% du territoire national), le développement d’un réseau de 171 forêts communautaires et sacrées, couvrant 65 719 hectares, et des initiatives pour lutter contre le braconnage et les pratiques illégales favorisant la fragmentation des habitats naturels.
> “Ces efforts ne seront efficaces que si les communautés locales s’impliquent activement dans la gestion durable de ces espaces”, a déclaré Amah Atutonu, directrice des Ressources forestières au ministère de l’Environnement.
Un exemple réussi de gestion participative est le site d’Afito (préfecture de Yoto), dédié à la conservation des hippopotames.
Depuis 1985, les chasseurs d’antan se sont transformés en protecteurs de cette espèce, faisant passer leur population de 3 à une soixantaine aujourd’hui.
Ce modèle participatif a prouvé son efficacité et inspire d’autres initiatives dans le pays.
Togoreport/Landrykoss