A Atakpamé, des experts formateurs notamment (les boulangers et boulangères) participent depuis lundi 09 décembre 2024, à un atelier de formation sur la production de pain de mie aux farines locales.
Cet atelier est organisé par le Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage avec l’appui financier du Fonds National d’Apprentissage, de Formation et de Perfectionnement Professionnels,elle se situe dans le cadre de la promotion du consommer local.
L’institut national de formation et de perfectionnement professionnel (INFPP) en collaboration avec l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL) veut à travers cette formation, amener les experts formateurs à utiliser les farines de soja, sorgho et manioc pour fabriquer les pains de mie afin de réduire voire abandonner progressivement l’utilisation de la farine du blé.
Au total 48 boulangères et boulangers venus des 24 préfectures restantes du pays pour qu’ils deviennent des formateurs capables de promouvoir la panification à base de farines locales.
Durant 5 jours, du 09 au 13 décembre, ils vont acquérir des compétences sur les bonnes pratiques d’hygiène en boulangerie, sur l’animation de formations pour adultes et sur les technologies de panification adaptées à nos réalités locales.
A l’issue de la formation les bénéficiaires vont aussi former leurs pairs afin de vulgariser davantage cette technique et encourager la consommation des produits locaux.
Ouvrant les travaux de cette rencontre au nom du Ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, M. BARARMANA-G. Kabassima Etienne a expliqué que, la feuille de route gouvernementale 2020-2025 en déclinant ces différents axes, la promotion de la consommation locale est une priorité pour les hautes autorités du pays. A travers cette initiative, le Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage tient à contribuer à cette politique d’encouragement et de tout ce qui est consommation locale.
Selon le chef d’antenne FNAFPP, Plateaux, Blitta et Sotouboua, M. OGOUBI Kossivi, son institution en finançant ce projet a l’ambition de contribuer à réduire la dépendance au blé et promouvoir les matières premières locales pour une consommation saine du pain.
Il a donc exprimé au cabinet du Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, la gratitude du FNAFPP pour cette noble initiative qui intervient en cette période que notre pays s’est lancé dans une dynamique de promotion des valeurs et produits locaux en lien avec le cadre de son développement économique.
Selon le Directeur Général de l’INFPP, M. Emile Kossi N’GUISSAN, cette formation est un processus qui a commencé depuis 2019 avec l’accompagnement de l’ONG OADEL qui travaille avec le Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage sur tout ce qui est lié à la consommation locale. Cette formation est la suite de ce qui a été faite en 2022 et qui avait touché 24 experts de 15 préfectures qui ont à leur tour formé plus de 600 boulangères et boulangers à la fabrication de pain de mie avec les farines locales.
L’idée derrière cette formation est qu’au bout du processus, chaque enfant qui va en apprentissage pour devenir boulangère ou boulanger soit capable de fabriquer du pain avec les corporations de ces farines locales a-t- il ajouté.
Le président de la CRM-Plateaux, M. AGBETI Dodji, représentant le président de l’UCRM, s’est réjoui de la tenue de cette formation qui vise selon lui à outiller les ressources humaines (les boulangers et boulangères) pour valoriser nos ressources matérielles pour des fins de production de pains de bonne qualité.
La représentante du préfet de l’Ogou, Mme Sena AKWESSI s’est félicitée de cette initiative et reste convaincue que cette formation va non seulement renforcer les capacités techniques, mais aussi contribuer à augmenter les revenus des producteurs locaux de manioc, de sorgho et de soja, tout en luttant contre la malnutrition grâce à l’intégration d’aliments plus nutritifs dans l’alimentation.
Togoreport/Landrykoss