Par une approche pédagogique d’étude de cas, le Professeur Tov Assogbavi joue un rôle de Relais Synthétiseur et de vulgarisation d’information en faveur d’un régime parlementaire.
Il reconnait que le régime présidentiel a servi notre nation pendant de nombreuses années et qu’il a apporté stabilité, leadership et une certaine forme d’autorité. Cependant, il pense qu’il est temps de reconnaître ses limites et d’envisager un régime diffèrent pour un avenir différent.
Vendredi 12 Avril 2024 à Atakpamé, il a organisé une causerie-débat à l’endroit des leaders d’opinion sur le sujet.
L’initiative a permis de présenter les expériences des autres pays qui ont adoptés ce régime notamment : l’Angleterre, Canada, l’Allemagne etc…
Sa communication est tournée autour de cinq point notamment : Réduction des coûts gouvernementaux ; Équilibre des pouvoirs ; Responsabilité et transparence ; Flexibilité et réactivité ; Inclusivité politique.
1. Réduction des coûts gouvernementaux : Le système parlementaire est souvent considéré comme plus économique que le système présidentiel. D’abord l’abolition du coût exorbitant des élections présidentielles et les tensions sociales qu’elles créent. De plus, dans un régime parlementaire, le Premier ministre et le cabinet sont responsables devant le Parlement, ce qui peut entraîner une meilleure gestion des ressources publiques.
2. Équilibre des pouvoirs : Dans un régime parlementaire, le pouvoir est partagé entre le Premier ministre et le Parlement. Cela signifie que les décisions ne reposent pas uniquement sur une seule personne, mais sont le fruit d’un processus de délibération collective. Cet équilibre des pouvoirs est essentiel pour garantir que les intérêts du peuple sont pris en considération.
3. Responsabilité et transparence : Dans un système parlementaire, le gouvernement est responsable devant le Parlement. Les ministres doivent rendre des comptes, répondre aux questions et justifier leurs actions. Cela renforce la transparence et la confiance du public. Ce qui n’est pas le cas dans un régime présidentiel ou le président peut agir de manière plus autonome.
4. Flexibilité et réactivité : Le régime parlementaire permet une plus grande flexibilité. Si un gouvernement ne fonctionne pas correctement, il peut être renversé par le parlement. Cela assure que les membres du cabinet soient attentifs aux besoins du peuple et en cas de crise, s’adaptent rapidement à la situation de l’heure. Par contre, les mandats sont fixes dans un régime présidentiel ce qui peut créer une situation d’inertie fonctionnelle.
5. Inclusivité politique : Le système parlementaire encourage la formation de coalitions et la collaboration entre différents partis. Cela signifie que les voix minoritaires sont également entendues. Dans un régime présidentiel, la polarisation peut être plus forte, ce qui nuit à la représentativité.
En conclusion, opter pour un régime parlementaire ne signifie pas renier notre passé, mais plutôt embrasser une nouvelle ère de gouvernance plus économique, démocratique, transparente et réactive a-t- il ajouté. Il a donc invité les participants à envisager ces arguments pour supporter cette initiative courageuse et proactive de passer à un régime parlementaire pour un avenir collectif plus radieux.
Eu au regard de l’intérêt suscité par le sujet, les participants ont posé des questions relatives au fonctionnement de la nouvelle constitution opérée par les députés le 25 Mars dernier, le rôle des députés.
Par son expérience, le Professeur Tov Assogbavi a donné des réponses satisfaisantes et claires sur le sujet.
Les participants ont salué l’initiative et ont promis de faire une large diffusion des informations auprès des populations afin de permettre à celles-ci de mieux comprendre ce nouveau régime et y adhérer.
Togoreport/Landrykoss
