Lutte contre les grossesses et les mariages chez les adolescentes et violences basées sur le genre/ Les membres des cellules communautaires de l’Ogou ont élaboré leurs plans d’actions communautaires.

Les membres des cellules communautaires des cantons et communes de l’Ogou ont pris part du 5 au 6 juillet 2023 à Atakpamé, à un atelier d’élaboration des plans d’actions communautaires de lutte contre les grossesses et les mariages chez les adolescentes et violences basées sur le genre.

Cet atelier initié par le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de lutte contre les grossesses et les mariages chez les adolescentes.

Il vise à élaborer des outils devant servir à renforcer les capacités des parents sur la communication avec leurs enfants sur les questions liées à la santé sexuelle et de la reproduction.

Ils sont une cinquantaine de leaders communautaires : des chefs traditionnels, leaders religieux, organisations féminines, de jeunes et des parents identifiés à prendre part à cet atelier de deux jours dont l’objectif est de contribuer au renforcement de l’action communautaire de lutte contre les violences basées sur le genre, les grossesses chez les adolescentes et les mariages des enfants en vue de la création d’un environnement favorable à la scolarisation et au maintien des filles dans le cursus scolaire.

Il s’est agi aussi au cours de cet atelier, d’élaborer les plans d’actions communautaires de lutte contre les violences basées sur le genre, les grossesses chez les adolescentes et les mariages des enfants ; Suivre la mise en œuvre des actions communautaires de lutte contre les violences basées sur le genre, les grossesses chez les adolescentes et les mariages des enfants.

Cet atelier a été rehaussé par la présence du préfet de l’Ogou, M. AKAKPO Edoh qui a ouvert les travaux au nom de Mme. La Ministre de de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation. C’était en présence de la directrice de la Famille et de l’Education de la Jeune Fille, Mme. BOKO Afi, du 2è Adjoint au Maire de la Commune Ogou1, M. TOYO Yawo, du directeur Régional de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation des Plateaux, M. AHE Kokouvi.

Le préfet de l’Ogou, AKAKPO Edoh a témoigné sa reconnaissance au gouvernement et aux partenaires pour la mise en place de ce programme.   Il a exhorté les membres des cellules communautaires à obtenir des outils pour réprimer et mettre fin au fléau de grossesse et de mariage des adolescentes dans les communautaires et les grossesses en milieu scolaire.

La directrice de la Famille et de l’Education de la Jeune Fille, Mme BOKO Afi, a dans son message expliqué, les obstacles de la scolarisation de la fille de même que les causes et conséquences des grossesses chez les adolescentes et les mariages des enfants.

Selon elle, ce phénomène au vu de sa récurrence, constitue toujours l’un des facteurs qui menacent l’instruction et le plein épanouissement des adolescentes et ce, malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires dans le domaine de la scolarisation de la jeune fille.

« Causes et les conséquences des grossesses et mariages précoces ».

A en croire, la directrice, ce phénomène constitue encore une gangrène pour la promotion de la jeune fille avec 2474 cas de grossesses au cours de l’année scolaire 2021-2022. 1625 cas aux collèges, 802 cas aux lycées et 47 cas aux cours primaires.

Les statistiques ont montré que, sur 7717 cas d’abandons en milieux scolaires, 1160 sont dus aux grossesses précoces.

« De nos jours, le fléau tend à diminuer mais reste encore préoccupant par rapport aux années 2014 à 2017 où les cas étaient plus criards avec des abandons de filles à l’école dus aux grossesses qui dépassaient 75 %.

Aujourd’hui on enregistre sur 7700 abandons, 1100 cas de grossesses et il faut continuer la riposte » a-t-elle précisé.

Elle a fait savoir que, les données du ministère en charge des Enseignements primaire et secondaire révèlent que, « les cas de grossesses en milieu scolaire sont passés de 2792 en 2014-2015, à 3343 en 2017-2018 et de 2990 en 2018-2019 soit une légère baisse grâce aux efforts du gouvernement ».

Rappelons que, le même atelier aura lieu les 7 et 8 juillet 2023 à Anié. Il regroupera les leaders communautaires des cantons et communes de la l’Anié.

Togoreport/Landrykoss

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