
Malgré des conditions climatiques peu favorables et une conjoncture internationale défavorable, la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) salue la résilience des producteurs, tout en reconnaissant que les objectifs initiaux n’ont pas été atteints.
À l’occasion d’une rencontre tenue les 27 et 28 mai à Kara, les acteurs de la filière ont dressé un bilan franc des difficultés rencontrées au cours de la campagne.
Trois facteurs majeurs ont été identifiés : La variabilité accrue des saisons ; La flambée des prix des intrants agricoles à l’échelle internationale ; Les limites observées dans l’encadrement technique des producteurs.
Cette réunion a abouti à l’élaboration d’une feuille de route stratégique visant à repositionner la filière sur une trajectoire de croissance durable.
Le redressement du secteur s’articulera autour de trois piliers principaux :
Un accompagnement de proximité renforcé, pour améliorer la présence sur le terrain et la réactivité technique ;
Une révision des itinéraires techniques, afin d’adapter les pratiques culturales aux nouvelles réalités climatiques ;
Une structuration plus efficace de la chaîne de production, pour faciliter l’accès aux intrants et sécuriser la commercialisation.
L’État continue de soutenir la filière en maintenant les prix d’achat du coton-graine à 300 F CFA/kg, ainsi que ceux des engrais NPKSB et Urée à 14 000 F CFA le sac, malgré la hausse des cours mondiaux.
Un appui jugé crucial pour encourager les producteurs et maintenir leur engagement.
La campagne 2025-2026 s’annonce sous le signe de la reconquête.
L’objectif, ambitieux mais jugé réaliste, est de cultiver 110 000 hectares pour une production minimale visée de 93 000 tonnes.
Pour Martin Drevon, directeur général de la NSCT, il s’agit d’un tournant :
> “Nous venons d’achever un exercice de vérité et de mobilisation. Les résultats sont en deçà de nos attentes, mais ce n’est pas un échec. C’est un nouveau départ.”
Il insiste sur la nécessité d’une action collective, d’un renforcement de la logistique d’approvisionnement, et surtout d’une coopération étroite avec les producteurs, piliers de la relance du secteur.
Togoreport/Landrykoss