Des membres d’Associations des Parents d’Elèves (APE) ont été sensibilisés sur les grossesses précoces par les jeunes de Youth Panel Atakpamé mercredi 7 décembre 2022 au Centre des Ambassadeurs de Vie.
Ils sont une vingtaine des membres d’APE issus de 10 établissements scolaires d’Atakpamé à prendre part à cette rencontre aux côtés des parents des membres du Youth Panel après la rencontre avec les conducteurs de taxi-moto le dimanche 4 décembre dernier.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Nouvelle Stratégie ‘’100 millions de raisons’’, Plan International Togo a élaboré un projet axé sur la participation citoyenne et politique principalement des filles et des jeunes femmes, ainsi que des enfants exclu-e-s, avec l’appui de Plan International Allemagne (GNO). Ce projet est intitulé ‘’Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engagement citoyen au Togo : Girls Lead’’.
L’objectif global de ce projet est de permettre aux associations/clubs/mouvements de filles et jeunes femmes d’utiliser leurs structures, leurs réseaux, leur sens critique…pour entreprendre des actions collectives et concertées afin de transformer les relations inéquitables de pouvoirs.
Durant cette rencontre, les membres d’APE et les parents des membres de Youth Panel ont été sensibilisés sur les causes, les conséquences et les approches de solution.
Les participants ont déploré cette situation qui freine l’évolution de la jeune fille et se sont engagés à jouer leur partition pour lutter contre cette pratique à l’endroit de celle-ci notamment les grossesses précoces.
Les membres de Youth Panel Atakpamé ont par la voix de leur présidente, invité les membres d’APE et les parents à s’investir davantage dans l’éducation, à travers un suivi régulier de la scolarité de leurs enfants et particulièrement celle des jeunes filles, car il est important de les accompagner afin de les protéger contre ces phénomènes dangereuses.
Quelques témoignages à la fin de la rencontre
Jules Kpante BROUKOUM, coordinateur régional d’ATBF-Plateaux, Parent d’un membre de Youth Panel et représentant la Directrice du Collège Notre Dame d’Afrique
« Je trouve l’atelier très riche dans son approche et également dans ses résultats. Dans son approche, c’est le fait d’impliquer les parents dans la lutte contre les grossesses précoces des jeunes filles. Les enfants de Youth Panel qui ont animé l’atelier sont bien formés à travers leurs prises de parole, leurs capacités et leurs maîtrises de la thématique. Ils m’ont émerveillé et je suis content que mon enfant fasse partie de leur groupe. L’atelier a permis d’aborder les causes, les conséquences des grossesses précoces et les discussions ont permis de relever la responsabilité des parents. Les parents sont les premiers responsables des enfants depuis leur conception, leur développement, jusqu’à ce qu’ils n’acquièrent leur âge de responsabilité ; il est de notre responsabilité de les éduquer, de tisser de bons liens avec eux et à travers ces liens, nous allons les encadrer, les orienter vers une vie qui ne les expose pas aux grossesses précoces. Etre rigoureux avec eux mais également être compréhensif vis-à-vis d’eux et fréquemment discuter avec eux sur des problèmes qu’ils rencontrent et les orienter dans la vie. Dans cette lutte, je suis déjà engagé et cet atelier me donne encore un motif supplémentaire pour continuer la lutte au niveau de ma famille et de mon organisation ».
Koffi Amlam, Président des parents d’élève du lycée de Lyata :
« C’était un moment de partage, de réflexion, de sensibilisation et de mobilisation. Devant la situation des grossesses précoces et les statistiques qu’ils nous ont donné, c’est alarmant que dans la région des plateaux, si rien n’est fait, on ne sait pas ce qui va se passer dans le temps. Il y a des gens qu’on peut impliquer pour que le problème soit tenu à cœur dans les écoles, au niveau des formateurs, des églises, mosquées pour que les acteurs soient au même niveau d’information. Le problème se trouve au niveau des parents. Si le projet peut revenir sous d’autres formes, peut-être qu’on peut voir d’autres personnes qui vont s’impliquer et travailler ensemble pour que ce problème diminue.
Adam Claude, conseiller APE de kamaliel Agbonou,
« S’ils peuvent passer dans les quartiers, les écoles et même prendre les autorisations chez les autorités religieuses pour mieux sensibiliser les fidèles, il y aurait un grand changement dans le pays. Moi je ne sait même pas qu’il y a un tel projet. C’est aujourd’hui que je découvre cela. Si mon enfant fait quelque chose, je vais le convoquer ici pour qu’on l’éduque. Je félicite les initiateurs de ce projet et que la main de Dieu soit sur eux. Si le gouvernement peut les appuyer pour que le monde entier sache qu’il y a quelque chose comme ça, je vais les féliciter. «
Togoreport/Landrykoss/Tosa.A.D