Atakpamé, le 2 juillet 2025 – Dans une cérémonie empreinte de solennité au Centre Culturel d’Agbonou, les candidats aux élections municipales dans la Commune Ogou1 et les cadres de la localité ont rencontré ce mercredi 2 juillet 2025, les chefs traditionnels, garants des us et coutumes.

Cette démarche, inscrite dans une tradition politique togolaise, visait à garantir le bon déroulement de la campagne électorale et à implorer la paix pour le scrutin du 17 juillet 2025.

L’honorable député Amétodji Michel, la sénatrice Atimi Claudine, et M. Toyo Yao (tête de liste du parti UNIR pour Ogou 1) ont successivement pris la parole pour exhorter à l’unité, à la cohésion sociale et au vivre-ensemble.

La sénatrice Claudine a souligné le rôle pivot des chefs : « Solliciter leur accompagnement spirituel et leur influence pour sensibiliser les populations à la non-violence est essentiel ».
Elle a également insisté sur leur proximité avec les communautés, cruciale pour implorer la protection des ancêtres durant le processus électoral.

Les chefs traditionnels ont accordé leur bénédiction aux candidats d’UNIR, reconnaissant leur engagement envers les valeurs locales. « Nous remercions les candidats pour leur confiance et les accompagnons par la prière », ont-ils déclaré, rappelant leur soutien aux initiatives de paix.

La tête de liste M. Toyo Yao, dont la campagne a officiellement démarré le 1er juillet, a réaffirmé sa stratégie de terrain : mobilisation des secrétaires de cellules et porte-à-porte pour un contact direct avec les électeurs dans les localités.
Son message s’appuie sur les piliers du développement local, la paix et la vérification des cartes d’électeurs – un point clé pour éviter les contentieux post-scrutin.

La rencontre s’est achevée par une démonstration pratique du processus électoral. Les spécimens de bulletins ont été présentés, et une simulation de vote a été organisée pour familiariser les participants.
Dans un contexte électoral souvent tendu, les chefs traditionnels agissent comme des médiateurs neutres. Leur implication dans la sensibilisation contre les violences post-électorales est vitale. Leur bénédiction, loin d’être un simple rituel, légitime les candidats auprès des populations rurales et périurbaines, renforçant ainsi la crédibilité du processus.

Comme l’a rappelé la sénatrice Otimi Claudine, les chefs sont également chargés d’implorer les mânes des ancêtres pour une campagne apaisée. Cette dimension spirituelle, profondément enracinée dans la culture togolaise, complète les mesures institutionnelles de sécurisation du scrutin.
Les candidats, désormais portés par la bénédiction des chefs, entament une phase intensive de terrain : Porte-à-porte pour présenter les programmes locaux (emploi des jeunes, autonomisation des femmes) ; Sensibilisation à la vérification des cartes d’électeurs et au déroulement du vote ; Monitoring des tensions potentielles via les relais communautaires.
Cette cérémonie illustre comment tradition et modernité électorale se conjuguent au Togo pour garantir des municipales crédibles. Un modèle où le sacré et le politique coexistent au service de la démocratie locale.