Anié renforce la lutte contre la traite des personnes grâce à une formation stratégique des acteurs religieux

Anié, 30 mai2025 – En présence des autorités locales et des responsables des églises partenaires de Compassion International Togo, un atelier de formation clé sur la traite des personnes et le trafic illicite de migrants s’est tenu le vendredi 30 mai 2025.

Initiée par la Division Régionale des Plateaux de la Protection de l’Enfance, cette session visait à outiller les membres des églises partenaires de Compassion International, acteur majeur du développement holistique de l’enfant dans la préfecture de l’Anié.

L’atelier s’inscrit dans le partenariat État-UNICEF pour renforcer les mécanismes communautaires de protection de l’enfance.

Le Directeur Préfectoral de l’Action Sociale d’Anié, M. Bararmna-Kabassema Dabrassoma, a souligné dans son mot de bienvenue que:

« Cette formation est un levier essentiel pour réduire l’exploitation humaine dans les Plateaux, où 12 cadres de concertation coordonnent déjà les interventions ».

Selon le directeur régional de l’action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme des Plateaux, M. Ahe Kokouvi Dodji, les capacités des membres des cadres de Haho, Est-Mono, Anié et du cadre régional seront prioritairement renforcées pour : Identifier et documenter les cas de traite ; Optimiser le référencement des victimes ; Maîtriser les circuits de signalement.

Animée par le Chef de Division PANIZA Palakiyem Pierre, la formation a détaillé : Les causes structurelles de la traite (pauvreté, déficit éducatif) ; Les vulnérabilités cibles : enfants, jeunes filles/garçons, femmes ; Les canaux de signalement : Ligne verte Allo 1011 ; Chefferies traditionnelles ; Services de l’Action Sociale ; Forces de sécurité (Police et Gendarmerie).

La nouvelle politique de l’État vise à replacer la cellule familiale et la communauté au centre de l’éducation et de la protection de l’enfant a-t- il ajouté.

Le Maire d’Anié 1, M. Atara Tfaraba Victor, dans son mot d’ouverture a salué la collaboration sécuritaire contre les trafiquants et rappelé l’ouverture d’une dizaine de centres d’état civil en ville et en milieu rural pour pallier le défaut d’enregistrement des naissances, facteur aggravant de traite.

Cette formation s’articule avec la nouvelle politique étatique recentrant la protection de l’enfance sur : La cellule familiale comme premier rempart.  Le modèle s’inspire des bonnes pratiques de protection holistique promues par l’UNICEF et l’OIM, notamment : « L’accès rapide à des tuteurs compétents et parlant la langue des enfants migrants ».

Pour PANIZA Palakiyem, la réussite passe par l’implication multisectorielle :

« Seules des alliances entre autorités, OSC et communautés religieuses permettront de démanteler les réseaux criminels exploitant la vulnérabilité. »

Notons que, cette approche rejoint les projets de renforcement participatif comme Girls Lead 2 de Plan International Togo, formant 25 jeunes à Atakpamé en février 2025 sur les droits de l’enfant et la lutte contre les violences.

TOGOREPORT-Anié/Horou Assimana

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