Au Togo, les principaux acteurs de l’assurance automobile sont en conclave. Les états généraux de ce segment du secteur des assurances ont débuté mercredi 19 juillet à Lomé pour trois jours. Les travaux, qui réunissent plusieurs corps de métiers (assureurs, sécurité routière, juristes, médecins, forces de l’ordre, experts), visent à “promouvoir le développement de l’assurance automobile au Togo pour une meilleure sécurité routière et prise en charge des victimes”. Car si le sous-secteur est en pleine croissance depuis quelques années (13 milliards FCFA de chiffre d’affaires en 2022), dans le sillage des assurances en général (progression de 34% de 2017 à 2021), plusieurs défis persistent au niveau de la mise en œuvre de la réglementation. Entre autres, la non-assurance, le non-respect de l’obligation d’assurance ‘Responsabilité Civile Automobile’ par les différents acteurs, les fraudes et sous-tarifications, les problèmes de règlement des dossiers sinistres, la faible cadence de paiement des indemnités, ou encore le déficit de communication et d’information entre les assureurs et les assurés. “Aujourd’hui plus que jamais, il urge de trouver des solutions crédibles et durables afin de permettre à l’assurance automobile de retrouver sa place et sa fonction dans la maîtrise des risques et des accidents de la circulation routière. Nous avons un réel défi à relever”, a insisté la directrice de cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, Akou Mawussé Afidenyigban, à l’ouverture des travaux. Au Togo, l’assurance automobile est obligatoire, conformément aux textes de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance, mais n’est malheureusement pas forcément souscrite par les automobilistes.
Togoreport