À Dapaong, dans le nord du Togo, les autorités régionales passent à l’offensive contre les boissons frelatées et les substances psychotropes.

Le samedi 10 mai 2025 à Dapaong, 50 fûts et 131 bidons de sodabi et de boissons énergisantes saisis ont été détruits, en application d’un arrêté en date du 24 mars 2025.

Cette mesure interdit formellement la production, l’importation, la distribution, la détention et la commercialisation de ces produits jugés dangereux pour la santé publique. Elle concerne également des médicaments détournés de leur usage, notamment les antalgiques morphiniques comme le tramadol.

Le gouverneur de la région des Savanes, Atcha-Dédji Affoh, justifie cette opération par la nécessité urgente de réduire les accidents de la circulation liés à la consommation de ces substances, mais aussi de protéger la population contre les maladies hépatiques.

> “Ces mesures ne sont pas punitives. Elles visent à préserver la santé de nos populations. Nous devons tous respecter les dispositions de l’arrêté pour endiguer ce fléau”, a-t-il déclaré.

Le gouverneur alerte également sur l’ampleur du phénomène, qui, selon lui, représente une menace sérieuse, comparable aux enjeux sécuritaires auxquels la région est déjà confrontée.

Plus largement, ce fléau dépasse les frontières des Savanes. Sur l’ensemble du territoire national, l’alcool frelaté et les substances addictives gagnent du terrain, notamment chez les jeunes, attirés par une consommation souvent banalisée et favorisée par la prolifération de points de vente illégaux.

Le message des autorités est clair : l’État intensifie la lutte contre cette autre forme d’insécurité, avec le soutien attendu des populations pour faire respecter les décisions.

Togoreport/Landrykoss

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