
Dans un contexte où la participation citoyenne des enfants et des jeunes est un levier essentiel pour l’amélioration des services publics, le projet Girls Lead 2 mise sur une approche innovante : le Young Citizen Score Card (YCSC).
Cette méthodologie participative, adaptée du Community Score Card (CSC), permet aux jeunes d’évaluer la qualité des services qui leur sont destinés, notamment en matière de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

Déployée dans 42 cantons répartis sur 6 préfectures au Togo, cette initiative vise à amplifier la voix des jeunes et à renforcer la redevabilité des acteurs publics.
Le YCSC repose sur un processus structuré en plusieurs étapes, favorisant la concertation entre les détenteurs de droits (enfants, jeunes, organisations communautaires) et les porteurs d’obligations (prestataires de services, autorités locales, ONG).

L’objectif est de créer des espaces de dialogue pour : Évaluer collectivement la satisfaction des jeunes vis-à-vis des services (éducation, santé, protection contre les VBG) ; Identifier les écarts entre les besoins exprimés et les réponses institutionnelles ; Élaborer des plans d’action concrets pour améliorer l’accès et la qualité des services.
Pour garantir l’efficacité du YCSC, un atelier de formation de 3 jours a été ouvert ce jeudi 24 avril 2025 à Atakpamé dans la Commune Ogou1.

Cet atelier a regroupé dans un premier temps, 25 membres du Youth Panel Atakpamé et des organisations d’enfants et de jeunes (OEJ) partenaires, dont 15 filles.
Il s’est agi au cours de ces ateliers de Transmettre des outils d’évaluation pour mesurer la satisfaction des jeunes, face aux services publics ; Sensibiliser aux enjeux des VBG et des droits des personnes handicapées dans l’évaluation ; Préparer les jeunes à animer des sessions YCSC, y compris des simulations d’interface avec les prestataires de services ; Élaborer un plan de plaidoyer basé sur les lacunes identifiées, à présenter aux autorités compétentes.

L’accent a été mis sur l’évaluation des mécanismes de protection contre les VBG, conformément aux lois nationales. Les participants ont travaillé en groupes pour : Analyser des cas pratiques avec des prestataires de services (éducation, santé, justice) ; Simuler des dialogues communautaires entre jeunes et décideurs, renforçant ainsi leurs compétences en médiation et plaidoyer.
À l’issue de la formation, les 79 OEJ identifiées (dont 27 panels de jeunes) bénéficieront d’un appui technique et financier pour déployer le YCSC dans leurs localités.

Les résultats serviront de base à des campagnes de plaidoyer ciblées, exigeant des autorités des mesures correctives pour des services plus inclusifs et efficaces.
En conclusion, le YCSC incarne une avancée majeure pour la participation citoyenne des jeunes au Togo. En leur donnant les moyens d’évaluer et d’influencer les politiques publiques, cette approche renforce non seulement la transparence et la redevabilité, mais aussi la protection des droits des filles et des groupes vulnérables. Un pas de plus vers des communautés où chaque jeune a voix au chapitre.

Soutenir ces initiatives est crucial. Les partenaires techniques, les bailleurs et les médias sont invités à amplifier ces efforts pour une jeunesse togolaise autonome, protégée et actrice du changement.
Togoreport/Landrykoss