La situation est particulièrement préoccupante dans les zones urbaines, où les dépotoirs sauvages prolifèrent, et où les déficits d’expertise et de ressources financières compliquent la mise en place de politiques efficaces.
La gestion des déchets urbains est l’un des enjeux majeurs auxquels les municipalités togolaises doivent répondre de manière urgente.
De nombreux ménages sont confrontés à l’accumulation de déchets non collectés, tandis que les municipalités peinent à instaurer des solutions durables.
Ce problème est exacerbé par le manque de politiques locales adaptées et la prolifération des dépotoirs sauvages à proximité des zones habitées.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement, avec le soutien de l’Union européenne (UE), a lancé un projet pilote intitulé GEDEC-Togo.
Bénéficiant d’un financement de 2,7 milliards de FCFA, le projet est exécuté par Expertise France et est entré dans sa phase opérationnelle en 2024.
Cinq communes pilotes ( Tone 1, Kozah 1, Tchaoudjo 1, Ogou 1 et Zio 1) ont été sélectionnées pour expérimenter la mise en place de politiques locales de gestion des déchets adaptées à leurs réalités spécifiques.
L’objectif est non seulement d’ améliorer la collecte, mais aussi de mettre en place des centres de regroupement et des centres d’enfouissement pour un traitement optimal.
Le projet prévoit de fournir aux communes des outils pour mieux gérer leurs déchets et améliorer la qualité de vie des habitants.
D’ici 2025, 80 % des zones urbaines des communes pilotes devraient être couvertes par des services de collecte, et 40 % des déchets produits devraient être effectivement collectés.
À l’horizon 2035, l’ambition est d’étendre ces services à 100 % du territoire communal, avec 90 % des déchets collectés et traités de manière durable.
Le succès de cette phase pilote déterminera l’avenir du GEDEC-Togo.
Togoreport/Landrykoss