La Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton avec Conseil d’Administration, (FNGPC COOP – CA) a tenu, le 30 Août 2024 à Kara, son Assemblée Générale Ordinaire, exercice 2023.
L’Assemblée de cette année est axée sur le thème : ‶Innovation et adaptation aux changements climatiques pour la durabilité de la production cotonnière″.
Elle exhorte tous les acteurs de la filière cotonnière, le gouvernement et les partenaires à réfléchir sur la nécessité de la mise en place d’un mécanisme adéquat en vue de promouvoir l’innovation pour adapter la production cotonnière aux changements climatiques.
Les délégués des cinq régions du pays ont adopté les rapports d’activités, et financier de la campagne 2023. Ils ont également validé le plan de travail et le budget de l’exercice 2025.
Les participants ont aussi été édifiés sur les bonnes pratiques à adopter pour favoriser la résilience de la production cotonnière confrontée aux changements climatiques très menaçants.
Le coton, véritable pilier de l’économie togolaise, contribue de manière significative au produit intérieur brut (PIB), oscillant entre 1% et 4,3% selon les années.
Conscient de l’importance stratégique de cette culture, le gouvernement a mis en place plusieurs initiatives pour renforcer et dynamiser ce secteur clé de l’agriculture.
Parmi les mesures prises, on peut citer la subvention du prix du coton graine, désormais fixé à 300 FCFA, ainsi que la réduction des coûts des intrants agricoles.
Ces initiatives visent à rendre la production cotonnière plus attractive pour les agriculteurs, en encourageant une plus grande participation et en augmentant la rentabilité de la culture du coton.
Cependant, malgré ces efforts, les résultats de la dernière campagne de production n’ont pas été à la hauteur des attentes.
Alors que l’objectif initial était de cultiver 100 000 hectares, seuls 67 679 hectares ont finalement été emblavés, en grande partie en raison des changements climatiques.
La production totale de coton pour l’année écoulée s’est établie à 46.549 tonnes sur 66.017 hectares, soit un rendement moyen de 705 kg/ha. Un chiffre bien en deçà des prévisions.
“L’objectif n’a pas été atteint, surtout dans le sud du pays”, a regretté Koussouwè Kouroufei, président de la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC).
Cette contre-performance s’explique principalement par l’intensification des poches de sécheresse sévères observées pendant les périodes de semis, ainsi que par l’invasion des ravageurs jassides, qui ont lourdement affecté les cultures.
Ces deux facteurs ont significativement réduit les rendements, compromettant ainsi les objectifs de production fixés pour la saison.
Pour la campagne 2024-2025, les producteurs visent une production de 85 000 tonnes sur une superficie de 100 000 hectares, avec un rendement escompté de 850 kg/ha.
Ces objectifs, bien que ambitieux, reflètent une volonté de surmonter les défis climatiques et les ravageurs qui ont marqué les campagnes précédentes.
Le gouvernement et les acteurs du secteur sont déterminés à poursuivre leurs efforts pour améliorer les conditions de production et soutenir les agriculteurs dans leurs activités.
En renforçant l’accompagnement technique, en optimisant l’utilisation des intrants agricoles et en favorisant l’innovation, le Togo espère relancer sa filière cotonnière et en faire un moteur de croissance économique durable.
Le coton reste un produit essentiel pour l’économie nationale, et sa réussite dépendra de la capacité du pays à s’adapter aux aléas climatiques et aux défis agricoles.
Avec une stratégie claire et des efforts continus, le Togo peut espérer atteindre ses objectifs de production et renforcer sa position sur le marché international du coton.
Togoreport/Landrykoss