Une vingtaine de chargés de sauvegarde de l’environnement et des Directeurs Régionaux du Ministère de l’environnement et des ressources forestières des régions Plateaux et Maritime prennent part du 13 au 14 Mai à Atakpamé, à un atelier de formation sur la collecte de données dans le cadre des études sur le commerce et l’utilisation des pesticides.
Cet atelier est organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le Ministère de l’environnement et des ressources forestières dans le cadre du projet TCP/TOG/3904 intitulé « Projet d’appui à la gestion efficiente des pesticides dans le secteur agricole au Togo (ProGePestA) » financé à hauteur de 304 000 USD.
Ce projet vise à réduire les risques environnementaux et sanitaires de l’usage des pesticides dans le secteur agricole- au Togo. En effet, Chaque année, une grande partie de la production agricole mondiale est détruite par des bioagresseurs et donc perdue.
Selon M. Kossi KOTCHADJO, Expert National Climat et Sauvegarde Environnementale, représentant le Chargé de Bureau de la FAO au Togo, les pesticides ont été donc conçus pour prévenir ces pertes de rendement mais force est de constater qu’ils sont également à l’origine de nouveaux problèmes.
« La consommation de pesticides au niveau mondial continue d’augmenter et les quelques réductions notables restent modestes et localisées. Selon la FAO, l’usage des pesticides au niveau mondial a quasiment doublé entre 1990 et 2020, passant de 1,7 à 3,5 millions de tonnes de matière active, soit en moyenne 2,26 kg par hectare de terre agricole.
Les herbicides constituent la catégorie de substances actives la plus utilisée et représentent près de la moitié de ce volume. Les pesticides sont désormais partout, dans la bière et le miel, sur les fruits et légumes, sur l’herbe des terrains de jeux, dans l’urine et même dans l’air, les traces de pesticides issus de l’agriculture se retrouvent partout ».
Les effets délétères des pesticides, qui menacent la santé humaine, la biodiversité, l’eau et le sol, sont bien connus. Mais les quantités de pesticides qui sont utilisées dans le monde sont aujourd’hui plus importantes que jamais, malgré des réglementations d’homologation plus strictes et des accords volontaires ou contraignants sur la manipulation des pesticides a-t- il ajouté.
Le Coordonnateur du projet, M. Joseph BAFEI a de son côté souligné que, l’évaluation des risques a révélé d’énormes impacts sanitaires et environnementaux issus de l’utilisation des pesticides et c’est dans ce cadre que le Ministère a sollicité l’appui de la FAO pour permette aux agents d’approfondir des études autour de la question et voir comment s’y prendre et mieux préserver l’environnement quant à l’utilisation de ces produits qui sont importants pour l’agriculture mais qui ne sont pas sans effet.
Et c’est dans le même registre que le Directeur Régional de l’environnement et des ressources forestières des Plateaux, Cdt. Ouro-Bang’na Solizama a invité les chargés de sauvegarde de l’environnement à prendre au sérieux cette activité car le Togo et la plupart des pays en développement importent de nos jours des pesticides et cela se fait juste pour non seulement accroître les productions mais aussi pour détruire certains ravageurs.
Il a pour l’occasion rassuré le consultant que le travail qui se fera va surtout être un travail interactif car les acteurs ont un minimum de notions sur le sujet.
Il a pour finir, remercié le FAO pour son appui et son engagement aux côtés du gouvernement togolais dans le cadre dudit projet.
Togoreport/Landrykoss