Célébration du 8 mars : les femmes du ministère de l’enseignement supérieur sensibilisées sur leur droit et l’utilisation de la technologie.

Le monde entier célèbre ce 8 mars, la journée internationale des femmes.

Une initiative instituée par les Nations unies dont le thème retenu cette année est : “Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes”.

En prélude à cette célébration, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche en lien avec la cellule focale genre a initié à l’endroit de ses femmes une conférence débat ce lundi 6 mars 2023 afin de les sensibiliser sur les atouts qu’offre l’internet et ses dangers qu’elles doivent éviter et surtout d’éveiller leur conscience sur les inconvénients de l’utilisation abusive de l’internet. C’était en présence du Prof. Majesté Ihou WATEBA, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

A la faveur de ce thème, il est à noter que depuis la nuit des temps de l’informatique jusqu’à l’ère actuelle de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle, les femmes ont apporté un nombre incalculable de contributions au monde numérique dans lequel nous évoluons de plus en plus. Leurs réalisations se sont imposées contre vents et marées dans un secteur qui ne les a jamais véritablement accueillies ni valorisées.

Dans le même temps, les technologies numériques offrent de nouvelles perspectives pour l’autonomisation au niveau mondial des femmes, des filles et d’autres groupes marginalisés. De l’apprentissage numérique tenant compte des questions de genre aux soins de santé sexuelle et reproductive facilités par la technologie. L’ère numérique représente une occasion unique d’éliminer toutes les formes de disparité et d’inégalité.

Le ministre a fait savoir que “De nos jours, nos simples gestes du quotidien dépendent de plus en plus d’une forte intégration technologique.

Tout passe par un processus numérique. Et pourtant, beaucoup de femmes n’utilisent pas internet et bien qu’elles constituent près de la moitié de la population mondiale, l’écart technologique est toujours en leur défaveur. En effet, par rapport à la population masculine, elles sont 259 millions de moins à ne pas avoir accès à internet”.

Pour le ministre “Si les femmes ne peuvent pas accéder à Internet et ne se sentent pas en sécurité en ligne, elles ne sont pas en mesure de développer les compétences numériques nécessaires et de s’engager dans des espaces numériques, ce qui diminue leurs possibilités de poursuivre des carrières dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM)”.

D’ici 2050, 75% des emplois seront liés aux domaines scientifiques et technologiques. Pourtant, aujourd’hui, les femmes n’occupent que 22% des postes en intelligence artificielle.

C’est pourquoi le ministre de l’enseignement supérieur, Majesté Ihou espère vivement que ce thème explorera l’impact de l’écart numérique entre les sexes sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales, et mettra également en lumière l’importance de protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de lutter contre la violence sexiste en ligne, facilitée par les TIC.

C’est aussi l’occasion pour le ministre à travers cette conférence d’aider ces femmes à renverser la tendance, en amenant les femmes du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche à prendre conscience de l’importance du numérique et de différents atouts qui s’offrent à elles en s’intéressant aux domaines liées aux TIC.

“Nous avons au cours de cette rencontre, débattue sur ce qui se passe dans nos foyers avec nos enfants notamment l’usage des portables. Nous avons eu des conseils concernant son usage, comment en tant que mère nous allons contrôler nos enfants pour que ces portables ne leur soient pas un objet de destruction mais un outil d’épanouissement. A nous les femmes en tant que fonctionnaire, l’oratrice nous a conseillé de bien utiliser nos portables. Elle nous a dit de ne plus utiliser nos portables pour le simple fait de l’utiliser mais de s’en servir pour passer des commandes, chercher des clients et par la même occasion aider nos sœurs, les jeunes filles qui sont dans le monde rural à se servir pour le bien de leurs produits commerciaux.

Aussi elle a attiré notre attention sur le danger que constitue le portable dont certaines femmes se servent pour exposer leur nudité. Donc la conférencière nous a entretenu sur nos jeunes filles qui s’exposent sur des réseaux sociaux or la jeune fille doit se former, se faire valoriser à travers les outils de la technologie” a relevé Madame Dampaty Loketibe, point focal cellule genre au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Au cours de la conférence, l’oratrice, Maître LAWSON BOE ALLAH Raymonde, députée à l’assemblée nationale a expliqué comment ces femmes peuvent se servir de l’Internet, du digital pour faire évoluer, promouvoir le leadership en elles. Elle a aussi relevé que le gouvernement togolais fait depuis la promotion de cet outil qu’est l’internet qui peut nous aider à évoluer.

“Nous avons la chance au Togo d’être en avance et de pouvoir offrir aux Togolais les e-services dont notamment la demande de casier judiciaire par internet, certificat de nationalité. Le gouvernement a mis en place ces services pour pouvoir aider les Togolais dans leur vie de tous les jours” a-t-elle expliqué.

Elle a exhorté ces femmes à mieux utiliser leurs téléphones portables et les outils de l’internet pour booster leurs droits, sensibiliser les filles sur leur droit et surtout à bon escient.

Une place de choix a donc été accordée à la femme et à la jeune fille avec l’amélioration du cadre juridique et institutionnel marquée par l’adoption d’un nouveau code des personnes et de la famille et d’un nouveau code pénal ainsi que l’adhésion du pays à des conventions internationales.
Aujourd’hui, la participation citoyenne des femmes fait partie intégrante de la politique de développement qui se traduit par l’évolution substantielle de la représentation des femmes dans les instances décisionnelles qui passe de 23% en 2019 à 35% en 2021.

Il faut dire que cette journée est habituellement organisée autour des actions de sensibilisation et de mobilisations dédiées à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice.

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