En 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé la chimioprévention saisonnière du paludisme (SMC) dans les régions à forte transmission saisonnière.
Bien que mis en œuvre depuis 2013, l’efficacité du SMC au Togo n’avait jamais été évaluée.
Cette étude porte sur les données de routine des campagnes de masse de SMC de 2013 à 2020 pour les enfants de moins de cinq ans dans tous les établissements de santé de trois régions du Togo.
La couverture du traitement, les motifs de non-traitement et les effets indésirables attribuables au SMC ont été analysés chaque année et tout au long du traitement. Les modèles logistiques à effet aléatoire ont estimé l’efficacité du SMC par district de santé, année et cycle de traitement.
La couverture globale est de 98 % (7 971 877 doses pour 8 129 668 enfants).
La contre-indication est la principale raison de la non-administration.
Au cours de la période de l’étude, les cas confirmés de paludisme ont diminué, passant de 11 269 (1re ronde de 2016) à 1 395 (4e ronde de 2020).
Seulement 2398 effets indésirables ont été signalés (prévalence : 3/10000), mais aucun syndrome de Lyell grave ni réaction cutanée de type Stevens-Johnson.
SMC a réduit considérablement les cas de paludisme chez les enfants de moins de cinq ans. Les résultats rassurent tous les acteurs et appellent à une intensification des efforts pour atteindre les objectifs de l’OMS pour 2030.
La chimioprévention du paludisme saisonnier consiste à administrer chaque mois un traitement antipaludique combiné de sulfadoxine-pyriméthamine et d’amodiaquine, à tous les enfants âgés de trois mois à cinq ans pendant la saison du paludisme. Dans les régions africaines du Sahel et du sub-Sahel, les décès et les maladies graves imputables au paludisme surviennent principalement chez les jeunes enfants pendant la saison des pluies, qui dure généralement de trois à cinq mois.
Assurer une SMC chaque année au cours de cette période permet d’offrir à ces enfants un niveau élevé de protection.